La Coëfferie (Ille-et-Vilaine)

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Le Temple de la Coëfferie, en Messac, conserve un manoir et une chapelle de belle facture. L’urgence est la conservation de la peinture murale du chœur...

Propriété privée - Ne se visite pas

La Coëfferie : le Temple de Messac

La Coëfferie : extrait du plan napoléonien (1838)

Origine & Situation

  • 1217 : Le duc Pierre 1er de Bretagne et son épouse Alix confirment les donations faites aux Templiers par leurs prédécesseurs, y ajoutent le don d’une villa dans le pays de la Mée « quadam villa in Medeia ».
  • Il semble probable que telle fut l’origine du Temple de la Coëfferie situé sur la commune de Messac.

La Coëfferie : extrait du plan napoléonien (1838)

Histoire de la commanderie

  • 1312 : La préceptorie du Temple de la Coëfferie passe aux Hospitaliers.
  • 1596 : Durant les guerres de Religion, les partisans du duc de Mercœur, chef de la Ligue, ravagent Carentoir. Dès lors, les commandeurs se retirent à la Coëfferie. La Coëfferie : panneau indicateur
  • 1626 : Gilles du Buisson effectue des travaux importants.
  • 1574 : Les émissaires envoyés par le grand prieur d’Aquitaine mentionnent 15 journaux de terre, un manoir, une chapelle, un moulin à grain, un autre à drap et un étang.
  • L’autorité de la Coëfferie s’étend sur au moins dix paroisses : Messac, Fougeray, Guipry, Saint-Germain de Rennes, Baulon, Saint-Jacut, Ruffiac, Tréal, Guer et Malestroit.
  • La Coëfferie avait droit de haute, moyenne et basse justice.
  • A la Révolution, la commanderie est vendue comme bien national.
  • 1981 : La chapelle est classée Monument historique.

La Coëfferie : le Temple de Messac

La commanderie du Temple de la Coëfferie

  • Restaurés au XVIIe siècle par le commandeur René Chevrier, les bâtiments de la ferme du Temple sont disposés autour d’une cour fermée.
  • Le porche-pigeonnier porte une pierre gravée 1668.

La Coëfferie : le manoir - Cliché Chantal Herault (2012)

  • 1676 à 1699 : Le manoir subit des travaux ; un linteau de fenêtre en schiste porte la date 1682 dans la partie Est.
  • Des améliorations sont également apportées par Frin des Touches au XVIIIe siècle.
  • La chapelle a été construite dans l’angle Sud-Est de la ferme.

La Coëfferie : la chapelle

La chapelle Saint-Jean-Baptiste

  • La chapelle est composée d’une nef rectangulaire correctement orientée, probablement élevée au XIIe ou au XIIIe siècle.
  • Le portail est consolidé à l’extérieur par deux robustes contreforts appareillés de gros moellons de granit, qui montent jusqu’à la partie supérieure de la façade.

La Coëfferie : peintures murales

  • Le mur plat du chœur comporte, au-dessus d’une baie en arc légèrement brisé, une fresque très altérée d’un Christ en majesté et au tétramorphe [1].

La Coëfferie : Christ au tétramorphe

  • Le transept Sud fut rajouté par les Hospitaliers, au XIVe siècle.
  • La partie Ouest est de la première moitié du XVIIe siècle.
  • 1627 : Une inscription sur la charpente témoigne de la restauration : F.GILLES : DU : BUISSON:CR:1627.

La Coëfferie : le portail de la chapelle

  • 1643 : Un inventaire décrit la chapelle :

...« Laquelle chapelle [est] réparée tout de neuf, tant de couverture qui est d’ardoizes que de charpente et partie de la muraille, avec des vitres aux vitraux et commencée à blanchir, se proposant ledit Buisson la faire achever de blanchir, et ès principales vittres sont les armes de l’Ordre [croix de Malte].

En laquelle chapelle il y a quatre autels, sur le principal desquels est un beau buffet en menuiserie fait faire par ledit du Buisson pour honorer une image de la Vierge qui a été donnée par lui ; et sur le pignon de la chapelle il y a une bretesche ou campanier faict en maçonnail, auquel il y a une cloche de moyenne grosseur.....

La Coëfferie : plan de la chapelle - Croquis de Michel Lascaux

  • Après la Révolution, l’édifice est transformé en hangar agricole ; deux portes charretières sont "ouvertes" dans sa partie méridionale.
  • Plusieurs statues des XVe et XVIe siècles sont mentionnées comme ayant appartenu à la chapelle : Saint-Jean-Baptiste, Saint-Fiacre, Saint-Jean-l’Evangéliste, Saint-Etienne et deux Vierges à l’Enfant.
  • Plusieurs sépultures ont été découvertes dans la chapelle au début des années 1970 ; deux squelettes, dont un peut-être de femme, étaient disposés tête-bêche.

La Coëfferie : intérieur de la chapelle - Cliché Chantal Herault (2012)

Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem

  • 1391 : Guillaume Gasteau avec le titre de « mestre et commandeur de la baillie et des maisons de l’Hospital de Carantoir, aultrement appelé le Temple de la Coëffrie. »
  • 1416 : Bertrand de la Rogeraye La Coëfferie : passage entre la nef et la chapelle latérale
  • ... : Michel Le Roy
  • 1429 : Guillaume de la Roche
  • 1443 : Jean de la Roussière
  • 1469 : Raoul Divet
  • 1480 : Jean Gory
  • 1491 : Alain Hochet
  • 1520 : Jean Briolus
  • 1536 : François Soreau
  • 1555 : François Picault
  • 1564 : Jean Pelletier
  • 1600 : Louis le Breton
  • 1617 : François Rogeron de la Marche
  • 1621 : Gilles du Buisson La Coëfferie : baie romane du chevet
  • 1645 : Jacques Coustard du Moullinet
  • 1649 : Charles Laurencin
  • 1666 : René Chevrier
  • 1696 : Jacques Arnault
  • 1712 : François Couperie de Beaulieu
  • 1726 : Simon Bouchereau
  • 1745 : Jacques-René Frin des Touches
  • 1752 : Claude le Normant
  • 1780 : François Thomas
  • 1790 : N. des Valettes

La Coëfferie : piscines dans la chapelle

Le mot du propriétaire

Cette rubrique est ouverte au propriétaire du lieu qui peut ainsi s’exprimer librement. Nous lui demandons de nous contacter : contact@passion-patrimoine.fr

La Coëfferie : bénitier dans la chapelle

Sources de référence

  • Archives départementales d’Ille-et-Vilaine pour l’extrait du plan napoléonien.
  • Avec l’aimable collaboration de Chantal Herault pour deux photographies.
  • CORSON (G. de) : Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dits chevaliers de Malte, en Bretagne. Nantes (1902).
  • LASCAUX (M.) : Messac : une chapelle templière en Ille-et-Vilaine. Bulletin N°15 du GIET (1981).
  • LEONARD (E.-G.) : Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le marquis d’Albon.

Notes

[1Représentation des quatre évangélistes sous leurs formes allégoriques : l’homme pour Saint Matthieu, l’aigle pour saint Jean, le taureau pour saint Luc et le lion pour saint Marc)

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