Peu de vestiges
- Origine et situation
- Histoire de la commanderie
- La chapelle Saint-Jean
- La maison seigneuriale
- La ferme
- Dernier vestige de la commanderie : le pont
- Les précepteurs du Temple
- Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- Sources de référence
Origine et Situation
- Les cartulaires du Temple étant incomplets, ce n’est que dans celui de l’ordre de Malte qu’apparaît pour la première fois cette commanderie.
- Juin 1288 : le chevalier Guillaume Bataille, vend sa ferme à frère Jehan de Tour, trésorier de la maison du Temple à Paris pour la somme de 4400 livres parisis. Comme cette terre relève de la couronne, Philippe le Bel en approuve la vente par une charte datée du mois de juin 1289, (Archives Nationales S 5094 N° 31 et 29).
- Bientôt une petite commanderie avec chapelle s’y élève ; elle est située vis à vis de la ferme de l’autre côté de la grande rue de Balizy.
Histoire de la commanderie
- A l’époque du Temple qui reste inconnue, il est probable que les dons et héritages ont rapidement agrandis leur domaine.
- Souvent, ce sont des terrains incultes qui leurs étaient cédés.
- La maison seigneuriale possède 110 arpents de terre (38ha) avec les divers droits seigneuriaux : four banal, droit de pêche dans l’Yvette, droit de pâture sur la montagne d’Epinay et au Rouillon.
- Elle possède également un cens à Balizy, à Longjumeau et divers lieux circonvoisins.
- 1313 : L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem hérite de la commanderie de Balizy.
- Les Hospitaliers remanient et construisent de nouvelles bâtisses qu’il est très difficile de différencier maintenant.
- Après sa fondation, on ne retrouve trace de la commanderie que dans la deuxième partie du XVe siècle.
- En 1456, frère Regnault Goure, religieux de l’Hôpital, obtient du grand prieur de France la jouissance du domaine en récompense de services rendus.
Un inventaire détaillé, dressé bien après la Révolution, apporte quelques précisions sur ce que fut cette commanderie.
La chapelle Saint-Jean
"Cette chapelle située vis à vis de la ferme de l’autre côté de la rue contient 7 toises ½ de long sur 3 ½ de larges. L’autel et ses accessoires sont en bon état mais les commissaires visiteurs de l’Ordre ont prescrit la réfection entière du plancher qui est au-dessus de ladite chapelle ainsi que des réparations aux plusieurs lézardes intérieures et aux deux fenêtres latérales. Le service divin ne s’y fait plus depuis longtemps, faute d’ornements, linge, calice, ce qui a été l’objet particulier d’une ordonnance de visite par les commissaires."
La maison seigneuriale
"La maison, la ferme et les jardins contiennent en totalité environ 5 arpents. L’habitation est composée de 10 à 12 pièces tant grandes que petites, dont quatre servent de logement au garde et au jardinier, le reste ainsi que les écuries et le grenier est dans le plus mauvais état possible tant pour la maçonnerie que pour la charpente et la couverture. C’est pourquoi nous disons que tout sera entièrement démoli et qu’il sera aux lieux et place de ceux existant fait un logis entre cour et jardin."
La ferme
"On entre dans la cour de la ferme par une grande porte à droite de laquelle est une grange couverte en tuile et en très bon état. Derrière la grange est une orangerie en appentis et une autre petite grange à fourrage, le tout est en très bon état. Attenant à la dite grange est un colombier fait à neuf, à pied carré, sous lequel est une étable. En retour est un bâtiment servant de toit à porcs et d’étable à vaches entièrement en ruine et à reconstruire. Derrière le dit bâtiment est un jardin fermé de murs dans lequel est un canal. En retour est une seconde grange de cinq travées aussi couverte de tuiles. Il convient faire une recherche à la couverture et plusieurs reprises aux deux pignons. Ensuite est un mur de clôture dans lequel est pratiquée une porte attenante à la dite grange. Le domaine de la ferme de Balizy comprend 90 arpents de terre labourable et 18 arpents de pré."
Dernier vestige de la commanderie : le pont
- 11 octobre 1930 : Le vieux pont de Balizy, commune de Longjumeau, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
- Ce pont était destiné à couvrir le ruisseau du Rouillon de deux enjambées de large a trois arches et quarante mètres de long.
- Au pied de la grande arche est gravée, horizontalement dans la pierre de base, une croix chrétienne potencée (17 cm de long sur 16,5 cm de haut).
- Grâce à la persévérance de Monsieur Pautet, à l’investissement et au travail de l’association Renaissance et Culture de Longjumeau, ce pont a été sauvegardé.
- Jugez des efforts déployés pour venir à bout d’environ :
50 m3 d’arbres poussés sur les ponts et morts, abattus et dégagés du lieu.
80 m3 de terre remuée pour assécher les marécages.
10 m3 de grès et pavés triés et mis en tas.
25 m3 de pierres meulières et pierrailles triées et mises en tas.
60 m3 de terre déplacée recouvrant des murs de soutènement inconnus.
12 m3 de pierres, vase et détritus enlevés sous la grand arche.
25 m3 de ciment, de blocage et de murs remontés.
55 m3 de remblais recouvrant le pavage.
Les précepteurs du Temple
- 1288 : Frère Jean de la Tour, trésorier de l’ordre du Temple de Paris
Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- 1386 : Frère Jean le Roy
- 1437 : Frère Jehan Saubert
- 1456 : Frère Regnault Goure, religieux de l’Hôpital
- 1486 : Frère Antoine de Baucourt
- 1726 : Pierre Pallois
- 1741 : Jean Merle de Blanc Buisson. Il est également commandeur des Grand et Petit Déluge près de Marcoussis
- 1745 : Sieur Doissy
- 1759 : Le baron de Chabrillat, Grand Bailli de l’ordre de Malte
- 1784 : Le chevalier de Chabrillac
- 1788 : Alexandre Emmanuel, Grand Croix de Saint-Jean de Jérusalem
Sources de référence
- AMAURY (G.) : Longjumeau de nos aïeux. (1992).
- MANNIER (E.) : Les Commanderies du Grand-Prieuré de France. Editions Gérard Montfort (1987).
- Association Renaissance et Culture de Longjumeau et ses environs : La commanderie de Balisy (hameau de Longjumeau). Première partie (septembre 1975).
- Archives Départementales de l’Essonne pour les extraits des plans napoléoniens.