Propriété privée - Seule l’église se visite
- Origine & Situation
- Histoire de la commanderie
- La commanderie de Soulomès
- L’église Sainte Marie-Madeleine
- Les fresques de l’église
- Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- Le mot du propriétaire
- Sources de référence
Origine & Situation
- L’histoire de la commanderie de Soulomès est directement liée à celle des Hospitaliers d’Espédaillac qui deviendra, au XIVe siècle, la commanderie de Durbans (La Salle-Durbans).
- Il est probable que dès le XIIIe siècle, Templiers et Hospitaliers cohabitèrent dans une seigneurie relevant des FENELON, seigneur de Nougayrol.
Histoire de la commanderie
- 1258 : Soulomès (Solomo) devient le membre principal de la commanderie des Hospitaliers d’Espédaillac, puis de Durbans.
- 1271 : Date du plus ancien document sur Espédaillac. A cette époque, il existe des différents déjà anciens entre les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem de l’Hôpital d’Espédaillac et les De Barasc, seigneurs du lieu.
- 1280 : L’abbaye de Marcilhac cède l’église Sainte Marie-Madeleine de Soulomès aux Hospitaliers.
- 1296 : Le titre exact du commandeur Pierre de Raymond est « religiosus vir Raymundus, miles praeceptor domus Hospitalis de Espedalhaco et Solome ».
- Vers 1315 : Le commandeur est contraint de quitter Espédaillac ; il s’installe dans la maison-forte de La Salle, à Durbans.
- Au XIVe siècle, Soulomès devient le lieu de résidence du commandeur d’Espédaillac.
- A cette époque, la commanderie de Soulomès comprenait : un château, une église, la métairie de Lolmède, du labourage de deux paires de bœufs et des rentes provenant des redevances d’une centaine de tenanciers.
- 1544 : Un procès-verbal de visite de la commanderie détaille l’agencement des lieux ; il donne également de précieux renseignements sur les objets, l’habitat et les termes employés pour qualifier les ustensiles, les meubles, les vêtements...
- 1666 : Une visite qualifie le château de Soulomès de « bien logeable avec un grand corps de logis attaché à une grande tour au bout de laquelle est la prison, et de l’autre côté, l’église. La basse-cour est fermée de hautes murailles et on y entre par une grande porte cochère ; à droite s’y trouve une écurie et dans un coin fermé de murs une étable à pourceaux et un volailler. Un pont-levis franchissant la basse-cour donne accès dans une cour plus petite sur laquelle donnent caves et écuries... »
- 1762 : Dépendante du grand prieuré de Saint-Gilles, la commanderie de Durbans consiste en :
son chef, ledit Durbans, et aux métairies de la Salle, Plaguebens, Tartabelle, et La Clède en dépendants
au membre et prieuré d’Espédaillac
au membre et prieuré de Grèzes
au membre de Soulomès et métairie de Lourmède en dépendant
La commanderie de Soulomès
- De l’ancienne commanderie subsiste « la maison du commandeur » avec ses fenêtres à meneaux et une avancée en mâchicoulis sur corbeaux.
L’église Sainte Marie-Madeleine
- Dédiée à Sainte-Marie-Madeleine, l’église date du XIVe siècle.
- C’est un bel édifice gothique à clocher-porche. Sa partie basse appartient peut-être à un édifice du XIIe ou du XIIIe siècle, antérieur à la donation aux Hospitaliers.
- La chapelle Nord-Est fut ajoutée sans doute à la fin du XVIe siècle ou au début du siècle suivant, tandis que le chevet était reconstruit.
- L’église fut entièrement peinte en deux campagnes dans le courant de la 1ère moitié du XVIe siècle, avant que ne soient ajoutées les deux chapelles Sud.
- Un bénitier de granit est sculpté d’une belle croix ancrée.
- L’église abrite une châsse reliquaire du XIIIe siècle et un sarcophage du XIIe siècle provenant d’un cimetière découvert sous la place, devant le porche.
- 1802 : Cette date est inscrite sur le portail.
- Toute l’élévation Ouest de la tour-clocher a été reconstruite au début du XIXe siècle.
Les fresques de l’église
- 1938 : Dans le chœur sont dégagées d’intéressantes fresques consacrées à la vie du Christ : la Passion et la Résurrection.
- La réalisation de ces peintures remonterait au deuxième quart du XIVe siècle, ce qui paraît s’appliquer aux caractéristiques stylistiques développées par l’ensemble et en outre, correspondre à la période où les Hospitaliers font usage de vêtements noirs arborés par le commandeur dans la scène avec saint Jean-Baptiste.
Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- 1257 : Peyre Martel
- 1280 : Pierre de Raymond
- 1299 : Bernard Maury
- 1316 : Raymond de Sarrouil
- 1341-1344 : Bernard de Lemoziès
- 1347-1357 : Etienne de Capdenac
- 1365 : Pierre de Senecat
- 1398 : Durant Malhac
- 1447-1456 : Pierre de Montlezun (Monthugon)
- 1476-1485 : Guillaume de Ricard
- 1485 : Antoine de Murat
- 1490 : Bernard de Bérenguier
- 1490-1500 : Mathelin de Cubili
- 1500 : Jean de Roquelaure
- 1508 1513 : Claude de Poitiers
- 1514-1518 : Gaston de Verduzon
- 1518-1519 : Gabriel Murat de l’Estang de Pomayrols
- 1524-1539 : Bertrand de Rozet du Colombier
- 1539-1544 : Yves de Priam
- 1545-1547 : Jacques de la Touge-Lafaige
- 1557 : Charles d’Urre de Venterol
- 1560-1561 : Pierre Hébrailh
- 1574 : François de Puget
- 1590 : Claude Flotte de Meaulx
- 1616-1626 : Honoré de Quiqueran-Beaujeu
- 1636-1640 : Melchior de Barras de Clamens
- 1647-1656 : Blaise de Mont
- 1657-1669 : Martial de Galéon Chasteauneuf
- 1683 : Jean-Jacques de Verdelin
- 1692 : Philibert Emmanuel de Renaud d’Alins
- 1701 : Chevalier de Crillon
- 1717 : François de Séguier-Piosin
- 1734 : François-Claude de Simiane
- 1741-1746 : Pierre Josèphe de Béon-Masses-Cazeaux
- 1753 : Paul de Javon de Baroncelli
- 1771 : Alexandre d’Esparbés de Lussan
- 1779 : Gaspard François de Lacroix de Sayve
- 1790-1792 : Sauveur de Foresta
Le mot du propriétaire
Cette rubrique est ouverte au propriétaire du lieu qui peut ainsi s’exprimer librement. Nous lui demandons de nous contacter : contact@passion-patrimoine.fr.
Sources de référence
- DU BOURG (M.A.) : Histoire du Grand-Prieuré de Toulouse. Toulouse (1883).
- RAYBAUD (J.) : Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles. Nîmes (1905).
- JUILLET (J.) : Templiers et Hospitaliers en Quercy : les commanderies. Dijon (1999).
Notice mise à jour le 21 mars 2020.