Propriété privée - Ne se visite pas
- Origine
- Histoire de la commanderie
- La commanderie de Gélucourt
- La chapelle Sainte-Odile
- La pierre tombale de Barthélemy Oriesme
- Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- Le mot du propriétaire
- Sources de référence
Origine
- 1218 : Accord entre les religieux de Salival et les Templiers de Vic au sujet d’un cens de rente dû par ces religieux sur divers héritages au ban de cette ville. De la maison du Temple de Vic-sur-Seille dépendent les granges de Haraucourt et de Gélucourt (Gisselfingen).
- 1264 : Les Templiers, représentés par le Maître de Lorraine, Gautier de Villers, vendent leurs biens de Vic et de Marsal à Guillaume de Traînel, évêque de Metz ; Gélucourt devient alors une commanderie et la grange de Haraucourt lui est rattachée.
- 1273 : Le maire et les échevins de Marsal donnent au duc Ferry III de Lorraine les revenus de Marsal et les droits qu’ils possèdent entre autres sur la grange du Temple à Haraucourt et à Gélucourt. Les biens des Templiers sont placés sous la protection du duc de Lorraine.
Histoire de la commanderie
- 1289 : Frère Jean des Mares, maître du Temple de Lorraine, s’engage à verser au chapitre de Dieulouard 1 muid de vin sur les 17 obtenus dans une vigne sise à Gélucourt.
- 1312 : Une lettre du Pape Clément V aux évêques de Metz et de Toul et au chapitre de l’archevêché de Trêves, fait part de sa décision de remettre les biens du Temple à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
- 1462 : La commanderie de Gélucourt est attribuée aux sergents et aux chapelains.
- 1501 : Lettre patente du duc René II de Lorraine autorisant la construction d’un étang à Gélucourt.
- La maison de Gélucourt devient le chef-lieu d’une commanderie dont les possessions sont : la grange de Haraucourt-sur-Seille, des fermes à Vic-sur-Seille et à Coutures, des domaines à Neuchère, Ackerbach et Xousse ; des dîmes et des intérêts dans les salines de Dieuze ; l’ancienne commanderie de Warcq et ses dépendances : des immeubles à Etain, la ferme de Saint-Jean-de-Ramée, la commanderie Saint-Urbain-du-Pavé à Verdun, la commanderie de la Warge à Heippes avec le prieuré de Flabas et divers biens à Aix et Gouraincourt.
La commanderie de Gélucourt
- A la fin du XIIIe siècle, la commanderie de Gélucourt est constituée de bâtiments agricoles entourant une cour centrale ouverte, avec une chapelle accolée au logis du commandeur.
- Au XVIe siècle, la commanderie est décrite comme un ensemble composé d’une chapelle, de bâtiments agricoles et d’une tuilerie à proximité d’un étang permettant la pisciculture.
- 1591 : Un procès-verbal de visite montre le mauvais état de la commanderie :
...la chapelle menace ruine et les ornements liturgiques sont « gâtés ». Le toit et les murs du logis du commandeur sont presque en ruine. Les meubles ont disparu : il ne reste qu’un châlit [1] et un coffre.
Les dépendances ne valent pas mieux : le toit du four banal est à refaire et la tuilerie est en très mauvais état. Les autres biens de la commanderie sont également en très mauvais état : - le moulin de Gélucourt ; - la maison de Gouraincourt ont été abîmé par les gens de guerre ; - à Verdun, Saint-Urbain du Pavé, la maison et la chapelle sont en très mauvais état ; - de même en est-il de Heippes et la Warge où des soldats se trouvent dans les environs...
- 1601 : Les commissaires frère Nicolas Camus et frère Antoine Gresson constatent que des améliorations ont été apportées à la commanderie :
- la chapelle a été rétablie, dotée d’une cloche et d’un reliquaire, de nouveaux ornements, d’un calice et d’un missel ; la messe y est dite tous les vendredis par Claude Adam, curé de Gélucourt.
- la grande muraille a été refaite, le logis rétabli et les cheminées remontées
- la toiture et les planchers du vieux logis ont été restaurés
- la toiture et les portes des granges sont neuves
- une écurie a été refaite à neuf pour les chevaux, ainsi que le four banal
- un grand pressoir a été construit au village
- de nombreux droits ont été retrouvés... - Vers 1630, la commanderie et la chapelle de Gélucourt sont entièrement détruites par le passage « des gens de guerre ».
- 1700 : Le commandeur de Gélucourt, Claude Languet, fait construire une nouvelle chapelle sur les anciens vestiges de la précédente.
La chapelle Sainte-Odile
- La chapelle Saint-Jean, du XIVe siècle, est aujourd’hui sous le vocable de Sainte-Odile.
- L’autel baroque, en bois doré, date du XVIIIe siècle.
- Des travaux récents ont rendu à cette chapelle un peu de l’aspect qu’elle avait au XVIIIe siècle :
La nef a disparu : il ne reste que le chœur ouvert sur l’extérieur par un arc triomphal en ogive.
Le mur gauche est soutenu par un contrefort extérieur.
Le mur méridional, appuyé à la maison moderne qui a succédé au logis du commandeur, est percé d’une fenêtre aveugle en plein cintre.
Le mur gauche est éclairé par une fenêtre identique sous laquelle court, à l’extérieur, un cordon peu marqué.
Nota : Les deux fenêtres ne sont pas en face l’une de l’autre.
De part et d’autre de la porte, à l’intérieur, subsistent deux colonnes adossées portant des chapiteaux à feuillages et supportant les bases des doubleaux et formerets en arc brisé.
La voûte a disparu et la charpente du toit repose sur les murs.
Des éléments gothiques ont été réutilisés lors des différentes reconstructions de la chapelle.
La pierre tombale de Barthélemy Oriesme
- Une pierre tombale, récupérée dans le cimetière, est aujourd’hui dressée contre un mur intérieur, à gauche de l’entrée.
- L’épitaphe linéaire est : Ci gist deffvnct frère Barthelemy Oriesme vivant religievx de l’ordre de Sainct Jean de Jérusalem comand. de Geloncourt qvi deceda le 21 decembre 1628. Priez Dieu pour son ame.
- Au bas son apposées ses armoiries dont le blason est : De... au mouton de...., au chef de l’Ordre. L’écu est entouré d’un collier.
Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- 1462 : Didier Grognet
- 1568 : M. Languet
- 1577-1582 : Guillaume Sylvestre
- 1593 : Jean de Marey
- 1607 : Jean-François de Faulquier-Chauvirey
- 1628 : Barthélémy Oriesme [sa pierre tombale est conservée dans la chapelle]
- 1633 : Philippe Bourgeois
- 1655 : Charles Barisien de Marne
- 1672, 1676 : Emmanuel de Sanzey
- 1678-1687 : Théodore Florin
- 1700-1701 : Claude Languet
- 1707 : Edme Jurain
- 1727 : Charles Jacquot des Tournelles
- 1736-1743 : Alphonse Loppin
- 1752 : Simon Febvre
- 1776-1778 : César-Louis Liegeault
- 1778-1786 : Pierre-Paul Carmin-Grech
- 1789 : Nicolas-Louis de La Motte
Le mot du propriétaire
Cette rubrique est ouverte au propriétaire du lieu qui peut ainsi s’exprimer librement. Nous lui demandons de nous contacter : contact@passion-patrimoine.fr.
Sources de référence
- HENRY (Michel) : Itinéraires templiers en Lorraine. Ed. Serpenoise (1998).
- LEPAGE (Henri) : Sur des cyrographes conservés aux archives de la Meuse. Fonds de l’abbaye de Salival, H. 1227 (1880).
- DIGOT (Auguste) : Mémoire sur les établissements de l’ordre du Temple en Lorraine. Congrès archéologique de France, Rouen (1927).
- LEONARD (E.-G.) : Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le marquis d’Albon.