Propriété privée - Ne se visite pas
- Origine & Situation
- Histoire du Tempelhof
- La commanderie du Tempelhof
- L’église du Tempelhof
- Le retable de Bergheim (1515-1517) et sa prédelle
- Les précepteurs du Temple
- Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- Le mot du propriétaire
- Sources de référence
Origine & Situation
- Un registre du chapitre Saint-Léonard de Bâle du XVIe siècle rappelle qu’en 1220, fr. Dietrich de Bergheim, dispensator des hierosolimitanischen tempels, lui vend des biens situés à Bâle et dans le village de Magstatt. Mais le terme employé pour désigner la fonction de ce frère « administrateur » est trop vague pour affirmer que la maison du Temple de Bergheim est déjà fondée.
- 1257 : La commanderie de Bergheim est signalée lorsque le pape Alexandre IV, depuis sa résidence de Viterbe, accorde une indulgence de 40 jours à tous ceux qui visiteraient l’église des Templiers à la fête de l’Assomption de la Vierge, à laquelle le maître-autel est dédié, ainsi qu’à l’anniversaire de sa dédicace.
- NDLR : La première occurrence du nom « Tempel-Hof » (la cour du Temple) n’apparaît qu’en 1328.
Histoire du Tempelhof
- 1312 : Un « brüder Friderich der Tempeller » est cité parmi les témoins d’une vente faite par des bourgeois de Ribeauvillé dans la même localité.
- 1312 : Lors de la dissolution de l’ordre du Temple, la commanderie de Bergheim est rattachée à celle des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Sélestat.
- 1388 : La commanderie est rattachée à celle de Strasbourg.
- 1525 : Les bâtiments sont dévastés lors de la guerre des Paysans.
- 1557 : Début de la reconstruction qui s’est poursuivie en 1558 et 1559 ; des dates sont gravées sur un pilier de la cave, sur une console au rez-de-chaussée, sur les linteaux des portes d’entrée, etc. Des écus armoriés témoignent également de cette période de rénovation.
- 1560 : Consécration du chœur de la chapelle par l’évêque suffragant de Strasbourg, Jean Delphius.
- 1789 : A la Révolution, la commanderie passe dans le domaine privé.
- Après 1862, d’importants travaux de remaniements sont exécutés ; la salle Renaissance décrite par Rothmuller est partiellement démantelée.
- 1960 : Une fenêtre à six formes et sa colonnette intérieure sont déplacées dans une maison de Bergheim ; un linteau aux armes de la commanderie et portant la date 1558 a été remployé dans un bâtiment à Guémar.
- Des bâtiments d’exploitation sont élevés au XXe siècle.
- 2000 : Inscription comme Monument Historique
La commanderie du Tempelhof
- Le logis consiste en un grand bâtiment comprenant une cave en sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, couvert d’un toit à longs pans, à deux demi-croupes.
- Le sous-sol est accessible par une porte en plein cintre moulurée sur le mur-pignon Sud ; l’accès par le mur-pignon Nord a été muré.
- La cave plafonnée est divisée en deux parties séparées par un mur percé d’une porte en arc brisé. Un des piliers en grès portant la poutre principale est daté 1559.
- Sur le mur-gouttereau Est, une porte d’entrée rectangulaire est surmontée d’une fenêtre.
- Une dalle remployée dans le mur porte la date 1563 et une croix de l’Ordre.
- Dans l’entrée Nord, une console en grès est sculptée de deux anges sur les faces latérales et d’un écu armorié sur la face antérieure.
L’église du Tempelhof
- La chapelle, dédiée à la Vierge, est détruite au cours du XIXe siècle.
- Le maître-autel était décoré d’un retable polyptyque (voir chapitre suivant) et d’une prédelle [1]. Ces ensembles sont conservés au Musée d’Unterlinden de Colmar.
Le retable de Bergheim (1515-1517) et sa prédelle
- La prédelle, le socle, était constituée de trois panneaux du XVe siècle.
- Long de plus de deux mètres, ce tableau était sans doute en face avant du socle.
- Longs d’environ un mètre, deux autres tableaux formaient le socle du maître-autel. Ils sont en forme de frise, ornés d’une suite de sujets tirés de la vie du Christ et placés sous des arcades trilobées et fleuronnées.
- Le retable de Bergheim est une œuvre attribuée à Veit Wagner (sculpteur) qui s’est inspiré des gravures de Dürer.
- Veit Wagner reprend notamment le Saint Georges terrassant le dragon, l’Annonciation et l’Adoration des Bergers. À ces trois panneaux, Wagner en ajoute un dernier représentant un ermite en prière, peut-être saint Onuphre.
- Fermé, le retable présente aux fidèles deux volets peints des figures de saint Jean-Baptiste et de saint Jean l’Evangéliste.
Les précepteurs du Temple
- 1220 : Dietrich (dispensator)
Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- 1328 : Jean de Reichenstein
- 1337 : Konrad d’Efpig
- 1362 : Martin Fabri
- 1381 : Rudolph de Reichenberg
Le mot du propriétaire
Cette rubrique est ouverte au propriétaire du lieu qui peut ainsi s’exprimer librement. Nous lui demandons de nous contacter : contact@passion-patrimoine.fr
Sources de référence
- Avec l’aimable collaboration du Musée d’Unterlinden de Colmar.
- BUCHHEIT Nicolas : Horizon universel, horizon régional. Réseaux et territoires des commanderies hospitalières de Basse-Alsace au XIIIe et au XIVe siècle. Thèse préparée sous la direction de Georges Bischoff et soutenue le 17-11-2010 à l’Université de Strasbourg.
- GRANDIDIER Abbé : Vue pittoresques de l’Alsace, dessinées, gravées et terminées en bistre par M. Walter. Strasbourg (1785).
- GOUTZWILLER Charles : Le musée de Colmar. Colmar (1875).
- LEONARD (E.-G.) : Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le marquis d’Albon.
- RODE E. : L’obituaire des chevaliers de Saint-Jean de Sélestat. Colmar (1906).